Fouad Ahidar

SÉCURITÉ​

En journée, la ville accueille environ 1 600 000 personnes, un chiffre qui diminue à 1 200 000 en soirée, nécessitant une gestion efficace de la sécurité.

Malgré les ressources telles que les agents de police et de prévention, la sécurité reste une préoccupation majeure à Bruxelles, avec le non-respect de la norme KUL et un nombre insuffisant de policiers. Si nous devions respecter la norme KUL, Bruxelles devrait se voir renforcer de 300 à 400 agents. Malheureusement, cette norme n’est pas respectée, ce qui impacte la sécurité des Bruxellois. Pour améliorer la sécurité dans nos quartiers, il est impératif de mettre en œuvre une politique globale intégrant des mesures de prévention et de sécurité.

En cherchant à établir une société plus sûre, nous reconnaissons l’importance de restaurer l’image et le respect envers nos services de maintien de l’ordre. Le principe fondamental « la police, votre amie » semble perdre de son éclat, et nous aspirons à lancer une initiative visant à rétablir la confiance entre la police et les citoyens bruxellois.

Nous préconisons une modification de l’approche de l’application des lois. Plutôt que de percevoir la police comme une entité principalement centrée sur les amendes et les sanctions financières, notre souhait est de promouvoir une approche mettant l’accent sur la sensibilisation et la création d’opportunités.

Notre vision consiste à positionner les agents de police comme des partenaires dans la construction communautaire, en leur fournissant les ressources nécessaires pour une communication efficace et une collaboration fructueuse avec la communauté. Nous croyons qu’il est essentiel de prioriser la sensibilisation et de créer des opportunités pour encourager un changement de comportement positif avant de recourir à des sanctions financières. À travers cette approche, nous aspirons à instaurer un climat de compréhension et de collaboration, où les forces de l’ordre et la communauté travaillent conjointement pour établir un environnement sûr et respectueux pour tous.

Que ce soit en tant que gardiens de la paix, gardiens de parc, médiateurs, secouristes-ambulanciers, agents constateurs, pompiers ou policiers, ces professionnels contribuent quotidiennement à renforcer la sécurité de la région bruxelloise. Leur rôle est essentiel et une école dédiée aux métiers de la sécurité, de la prévention et des services d’urgence a été établie. Cette école a formé des centaines d’acteurs du secteur, et nous aspirons à établir un partenariat entre cette institution et les différentes associations de jeunes présentes sur le territoire pour susciter des vocations.

Le rôle de l’agent de quartier est crucial pour la prévention, et ces services spécialisés doivent accorder une attention particulière à l’interaction avec la population du quartier. Actuellement, les rencontres avec les agents de quartier ne se produisent que lors d’un déménagement ou d’un dépôt de plainte. Pour renforcer la politique de sécurité locale, l’agent de quartier doit être accessible, jouer le rôle d’observateur et de médiateur, davantage de policiers doivent être formés à cette fonction.

La collaboration avec les travailleurs de la jeunesse et les travailleurs sociaux de rue est d’une importance cruciale. Chaque quartier doit avoir une cellule dédiée, réunissant ces acteurs locaux pour discuter des problèmes et trouver des solutions en partenariat avec les institutions appropriées.

Il est impératif que la diversité bruxelloise soit bien représentée au sein de la police locale. Pour mieux refléter la réalité de Bruxelles, nous devons prioriser le recrutement d’agents résidant dans la région. La formation des policiers doit englober toutes les formes de discriminations, avec une sensibilisation à la diversité et à l’inclusion. Des mesures ciblées, y compris l’usage généralisé de caméras corporelles, sont nécessaires pour lutter contre le profilage ethnique.

La présence policière doit être visible dans les rues, avec des patrouilles régulières à pied ou à vélo afin de favoriser une plus grande proximité avec la population.

Les forces de l’ordre doivent être des modèles pour la société, avec un respect dû à leur fonction qui ne tolère aucune négligence. Toute violence envers les policiers doit être sévèrement punie, de même que toute violence irresponsable des policiers doit être sanctionnée. Les bavures policières ne peuvent rester impunies. Que l’on soit citoyen ou que l’on porte un uniforme, personne n’est au-dessus de la loi.

Afin d’assurer la sécurité dans les transports en commun, une présence renforcée d’agents de sécurité doit être établie dans certaines stations, tandis que des efforts supplémentaires doivent être déployés pour éclairer les stations et rénover les infrastructures inadaptées.

Les parents doivent pouvoir bénéficier d’une assistance lorsqu’ils rencontrent des difficultés dans l’éducation de leurs enfants. Toute démarche visant à trouver une solution devrait impliquer directement le jeune lui-même et son environnement immédiat. Les institutions jouant un rôle de signalisation, comme l’école et le CLB, doivent également être en mesure de transmettre l’information à une cellule spécialisée dans la détection des signaux et de mettre en place un suivi rapide. Une approche collaborative est essentielle, avec la possibilité pour chaque maillon de la chaîne d’avoir son référent, le tout dans l’intérêt de l’enfant et en respectant sa vie privée.

Partager