Fouad Ahidar

EMPLOI​

Chaque demandeur d’emploi doit pouvoir être suivi et épaulé dans sa démarche de recherche d’un travail.

Bruxelles reste mauvais élève en matière d’emploi puisque le taux de chômage y est plus élevé que les deux autres régions du pays : 10% à Bruxelles, 8,3% en Wallonie et 3,5% en Flandre.

A Bruxelles, 92 053 personnes n’ont pas accès au marché de l’emploi. Or, en 2022, 49,5% des emplois étaient occupés par des navetteurs, contre 50,6% en 2021. En clair, un emploi sur deux environ est occupé par un habitant d’une autre région que Bruxelles ! Accueillir des travailleurs résidents dans les autres régions du pays ne constitue pas un réel problème. Certains ont ainsi fait le choix de quitter la capitale car Bruxelles est devenue impayable mais  beaucoup ne participent pas au développement économique de la région : nous souhaitons encourager les dépenses sur le territoire : acheter son sandwich dans les différents restaurants c’est oui, emporter ses tartines au travail, c’est non… Un petit effort qui pourrait avoir de grandes répercussions.

Le chômage des jeunes de moins de 25 ans atteint 15%. Si ce taux tend à diminuer au fil des années, Bruxelles reste néanmoins en queue de peloton. La capitale est confrontée notamment à un profond déséquilibre sur le marché du travail. De nombreux demandeurs d’emploi sont peu qualifiés, or la plupart des emplois dans la capitale exigent des diplômes et des qualifications importantes. Ceci explique pourquoi la moitié des emplois bruxellois sont occupés par des non-résidents. Par ailleurs, il existe également un problème en terme de connaissances des langues. Nombreuses sont les offres d’emploi qui exigent au minimum le bilinguisme, or ¾ des Bruxellois ne maîtrisent pas ou très peu le néerlandais. Alors qu’il s’agit d’une nécessité à Bruxelles et encore plus dans la région métropolitaine où des milliers d’emplois sont vacants.

Nous souhaitons mettre en place une politique régionale cohérente mais surtout efficace :

–   Chaque demandeur d’emploi doit pouvoir être suivi et épaulé dans sa démarche de recherche d’un travail. A cet égard, nous avons un exemple à suivre avec la Flandre. Le VDAB (Actiris) travaille avec des entreprises partenaires. Elles prennent en charge les demandeurs d’emploi pour une durée maximale de deux ans. L’objectif est de permettre à ces demandeurs d’emploi de se réinsérer sur le marché de l’emploi à court ou moyen termes. A travers des stages de réinsertion, d’apprentissage ou de réorientation, le demandeur d’emploi peut ainsi se sentir utile tout en conservant ses allocations de chômage durant cette période de stage d’une durée oscillant entre 1 à 6 mois. Au terme de la période de stage, 60% des candidats signent un contrat.

–  Nous souhaitons mettre en place un système d’évaluation des formations. Les formations inutiles et qui ne sont pas axées sur les besoins actuels du marché de l’emploi devront être supprimées au profit de formations adaptées et répondant à un secteur en pénurie.

  • Un grand nombre de demandeurs d’emploi à Bruxelles possèdent des diplômes obtenus à l’étranger. Cependant, la procédure d’équivalence actuelle est complexe, alors que ces compétences sont disponibles et pourraient considérablement enrichir la réputation de Bruxelles. Notre objectif est de simplifier la démarche de reconnaissance des diplômes étrangers. De plus, nous prévoyons une procédure simplifiée pour les professions spécifiques.
  • La Région doit montrer l’exemple! Actuellement, seulement la moitié des fonctionnaires de la Région de Bruxelles sont résidents bruxellois. Nous travaillons sur un plan d’action visant à accroître le recrutement de Bruxellois au sein de la fonction publique. Cela devrait devenir un critère prioritaire.Haut du formulaireBas du formulaire
  • Il est essentiel d’établir un véritable parcours de réinsertion pour les jeunes qui ont eu des démêlés avec la justice. Ils doivent bénéficier d’un encadrement pour faciliter leur réinsertion et favoriser leur intégration sur le marché de l’emploi. Nous avons déjà pris une mesure concrète à cet égard: la demande du casier judiciaire n’est plus la norme dans les offres d’emploi au sein de l’administration publique. Dans les cas où cela est nécessaire, l’administration doit être en mesure de fournir une justification.
  • Il est impératif que les gouvernements jouent un rôle de premier plan en matière de diversité. Des objectifs quantifiés seront intégrés aux plans de diversité afin d’assurer une représentation variée au sein du personnel. De plus, des objectifs quantifiés obligatoires seront inclus dans les marchés publics et les contrats de gestion. Les entreprises recevront également des formations et des conseils pour mettre en œuvre des plans de diversité.
  • Nous œuvrerons pour la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, en visant une représentation équilibrée au sein de l’administration bruxelloise et des institutions régionales.

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